mercredi 18 juin 2008

La méchante bébête


Depuis une semaine, je me lève avec des piqures d'insectes et pourtant, j'en suis sûre, il n'y a pas de moustiques dans la chambre: j'ai le sommeil léger, je les aurais entendus... Et ce soir, révélation : "Quoi, Christelle, tu n'as pas entendu parler des tunefluer ?" euh... non. Et puis d'abord, c'est quoi les tune-machin ? Alors là, j'écoute les explications, scotchée : ce sont des insectes, à priori de la famille des mouches noires. Des mouches qui piquent, des suceuses de sang, quoi. Des moustiques, sans le bruit. Et le plus incroyable c'est qu'elles ne vivent qu'à Sarpsborg (euh, pourquoi j'habite ici déjà ?) et dans un rayon de 10 à 15 km. D'où leur nom, puisque nous sommes dans l'ancienne commune de Tune, qui est maintenant une partie de Sarpsborg. A croire qu'ils ont créé leur propre moustique ici.

Bon, il paraît qu'ils sont important pour l'écosystème et sont défendus par l'association
Les amis des tunefluer. Je n'ai pas encore découvert si cette association est sérieuse ou juste un délire entre ami, mais ils ont leur propre site, si vous êtes curieux. Mais pourquoi je parle de mouches dans ma rubrique insolite me demanderez vous ? Parce qu'il y a quand même une bonne nouvelle : elles ne sévissent que deux semaines par an...

dimanche 8 juin 2008

Touche pas à mon skate


Ce soir était diffusé sur NRK un documentaire qui racontait comment la Norvège a été le seul pays au monde à interdir les ... skateboards. Oui, vous avez bien lu, les skateboards étaient interdits de 1977 à 1989. Et c'est très sérieux...

Afin de comprendre le phénomène, j'ai consulté
le quotidien dagbladet qui offre une petite retrospective de cette prohibition, rapport à la sortie en DVD du film Brettkontroll. Je vous engage d'ailleur à y jeter un oeil car, même s'il est en Norvégien, les photos sont assez éloquentes: comment les jeunes construisaient des rampes illégalement, ou comment ils en arrivaient à fabriquer leurs propres planches à roulettes (dans le sens littéral du terme) avec les moyens du bord.

Mais pourquoi cette interdiction ?
La raison à l'origine de cette décision drastique est que le nombre d'accidents annuels provoqués par le skateboard aux état-Unis était de l'ordre de 800 000, nombre considéré trop élevé par l'état Norvégien. Tout est donc question de statistique...

Photo: NORSK FILMINSTITUTT/BRETTKONTROLL

samedi 7 juin 2008

J'ai les Kroks !


Ou pas...

Je ne sais pas chez vous mais alors ici, les Kroks, ces sabots en plastiques affreux de toutes les couleurs, font vraiment des vagues. Je dirai même un raz-de-marée ! On avait pas vu ça depuis la tongue arc-en ciel dans les années 80. Bien sûr, en ce qui me concerne, ce sera "over my dead body", comme on dit, mais bon, quand même, je m'interroge.

Mon premier été ici, il y a deux ans, alors que je n'étais encore que touriste et non immigrante en perdition, j'en voyais déjà partout : au pieds des petits, aux pieds des parents, des grands-parents... Mince alors, c'est fini les birks (comprenez Birkenstocks) avec les chaussettes de tennis ? Et bien oui... Et ça fait deux ans que ça dure. Deux ans que je me dis que ça va s'essouffler. Et puis j'ai vu que les gens ne les utilisaient plus seulement au camping, mais pour travailler au jardin, pour aller faire les courses ou
pour se balader (oui-oui, ils sortent dans la rue avec, je vous assure). J'ai très peur... Maintenant elles se portent à toutes les saisons, j'en ai vu avec de grosses chaussettes en plein hiver. Quand cela va-t-il s'arrêter ? Les Kroks dévorent-elles tout sur leur passage ? Ou bien est-ce moi qui ne comprends rien à la mode ?

mercredi 4 juin 2008

Do you speak Norvégien ?


Et bien, j'essaye...

Après 10 mois dans ce pays je tente le Norskprøve 3. C'est un diplôme national qui permet de justifier un
niveau B1 (rapport au cadre européen) sur un CV, ce qui, par conséquent, devrait m'aider à sortir de la précarité, comme on dit chez nous. L'épreuve se déroule sur deux jours, l'écrit et l'oral étant indépendants l'un de l'autre.


Hier, l'écrit, divisé en trois parties.

1) La compréhension orale (30 min) : on entends des morceaux de conversations de la vie courante sur un cd et on doit répondre à des questions ou cocher la bonne réponse (c'est parfois très vicieux, croyez-moi). Entre 25 et 30 questions.

2) La compréhension écrite (60 min) : 6 textes de difficulté croissante avec pour chacun 6 questions. Il s'agit d'extraits de livres ou de brochures, d'articles de journaux, etc.

3) Production écrite (90 minutes) : Le premier exercice vise à écrire une lettre de 100 mots à une administration rapport à un sujet donné. Par exemple, je devais écrire à la commune en exprimant mon point de vue sur comment utiliser l'argent que la municipalité à économisé l'année dernière. Lors de la précédente session, il s'agissait d'écrire au syndic de l'immeuble pour se plaindre que la dernière place de parking avait été attribuée à de nouveaux arrivants bien que votre nom figurait sur la liste d'attente. Bref, vous voyez le genre.

Deuxième production, un texte de 200 mots. J'ai eu à choisir entre "comment un ami doit être, selon vous " et "quelles sont les traditions les plus importantes pour vous". J'ai choisi les traditions, mais honnêtement, je ne savais pas trop quoi raconter. Résultat, j'ai disserté sur l'importance de la famille et du repas du dimanche (n'importe quoi, j'vous jure).

Ce matin, l'oral. C'est une épreuve que l'on passe à deux, mais on ne connaît pas notre binôme. Il s'agit de discuter à deux autour d'un thème (qu'est-ce qui est important lorsque l'on choisit un logement en Norvège... pffffff) puis de donner son point de vue, tout seul, sur un sujet (Ce que vous trouvez le pire et le meilleur en Norvège... euh.... je passe :-)

Bref, pas facile de décrocher un diplôme de Norvégien. Plus qu'à croiser les doigts (et les orteils, à ce stade). Résultats en juillet... si je ne vous en reparle pas, c'est que j'ai échoué, ne me posez pas la question. Au pire, il y a une session tous les 6 mois...